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Un groupe de trois oeufs bleus sur fond noir.

Qu’est-ce que le job de Growth Hacker ?

Le Growth Hacker est une personne avec plusieurs cordes business

Sommaire

Qu’est-ce que le job de Growth Hacker ?

Commençons avec un peu d’histoire ! Il est toujours intéressant de revenir à l’origine d’un mot pour en comprendre réellement sa signification. En effet, aujourd’hui (et c’est pour ça que je vous lisez cet article) ce mot est utilisé à tire-larigot et ce qui lui fait perdre tout son sens.

Cet emploi vient directement des Etats-Unis avec Sean Ellis, employé chez Dropbox. Son rôle était d’augmenter le nombre d’utilisateurs de leur solution. Au moment de trouver son successeur, il fut confronté à un problème, pour lui le mot “marketing” ne correspondait pas à son rôle. En effet, son objectif était simple : l’acquisition mais pas avec des leviers classiques, son job était justement d’aller chercher des canaux d’acquisitions peu ou pas utilisés par les concurrents et tout ça à moindre frais. C’est ici qu’est née l’idée de “hack”. La dimension marketing, business et technique a donné l’intitulé du job de Growth Hacker.

 

Les différents types d’emploi que l’on peut trouver en Growth Hacker

Un schéma des différents types de marketing.

Avec les différents leviers et des workflows qui deviennent de plus en plus complexes, le métier de Growth Hacker s’est spécialisé en plusieurs catégories : Le Growth marketing, le growth business et le growth engineer.

Le Growth Marketing B2B a pour objectif de générer un maximum de MQL (Marketing Qualified Lead) pour les commerciaux. Il est là pour valoriser le temps des sales afin qu’ils passent 100% de leur temps en rendez-vous de prospection. Ces leads doivent avoir connaissance du produit/service vendu, du budget et une volonté d’achat. Sa Stack technique classique par exemple est la suivante : Hotjar / Leadfeeder / Google Analytics / Sales Navigator / La Growth Machine / Google Ads / Zapier

Le Growth Marketing B2C a pour objectif de générer des clients uniquement via les canaux digitaux. Son rôle est d’éviter au maximum de passer du temps humain sur un prospect. Ses principaux KPI va être le ROI et le CPL. Il a en sa possession la capacité de créer du contenu ou/et de la valoriser. Il attaque donc 3 gros sujets : SEA / SEO / Conversion. Sa Stack technique classique par exemple est la suivante : Hotjar / Leadfeeder / Google Analytics / Sniply / Facebook Manager  / Google Ads / Linkedin Ads / Launchrock

Le Growth Business B2B a pour objectif d’augmenter les SQL (Sales Qualified Lead). Contrairement au Growth marketing, il va se concentrer sur les canaux d’acquisition Outbound. Il va prospecter à froid des cibles potentielles. Sa mission principale va être d’outiller et d’organiser la force commerciale de l’entreprise. Il possède une dimension Data et est capable de valoriser les bases de données constituées via divers outils pour alimenter à la fois les commerciaux mais également l’équipe marketing. Sa Stack technique classique par exemple est la suivante : Sales Navigator / Mirror Profiles / La Growth Machine / Phantombuster / Captain Data  / Lemlist / Hubspot / Dropcontact / Kaspr

Pour en savoir plus sur la différence entre l’inbound marketing et l’outbound marketing, c’est par ici.

Le Growth Engineer est lui un profil avec une majeure technique. Souvent il est passé par les 2 types de Growth avant afin qu’il comprenne bien les enjeux à la fois de l’équipe marketing et l’équipe Sales. Il a pour rôle d’optimiser et de développer au besoin des workflow custom. Son objectif est d’allier à la fois les worflow d’acquisition mais également d’automatiser les process internes à l’entreprise. Par exemple, de la prise de rdv à la livraison du service/produit jusqu’à l’envoi de la facture. Sa Stack technique est unique par rapport à son entreprise.

Une fois que l’on a bien en tête les 3 grandes familles de Growth Hacker, il est temps de chercher les entreprises qui peuvent recruter ce type de profil ! Oui c’est le but 😉 

 

Les entreprises qui recherchent des Growth Hackers

Contrairement à ce que l’on pourrait le penser, tous les posts de Growth ne se trouvent pas uniquement au sein de l’univers Start-up. En effet, les PME et les ETI sont de plus en plus en recherche de ce type de profils. Néanmoins, l’intitulé du poste ne revêt pas toujours ce terme de Growth Hacker. 

Aujourd’hui, là où vous devez être attentif, c’est sur la description du poste. Si celui-ci comporte ce type de mission : “Optimiser et automatiser les processus de lead generation pour alimenter les commerciaux”

Alors que l’intitulé du poste est “Responsable Marketing”, vous pouvez être sûr que dans les faits c’est un profil de Growth Marketing qui est ici recherché.

Dans les plus petites entreprises de type start-up, les profils growth se trouvent généralement du côté du Growth Business qui va être à la fois en charge des rdv de prospection mais également en charge de la production de son fichier de prospects. Ensuite, il devrait atteindre ses résultats peu importe les moyens utilisés. Les commerciaux les plus malins vont naturellement se tourner vers du Growth Business (parfois sans le savoir). Par conséquent, si ce type de poste vous intéresse, je vous conseille d’aller chercher des annonces de type Business Developer dans des entreprises de moins de 50 salariés. 

Surtout n’oubliez pas de demander si un budget outil peut vous être alloué. Beaucoup de personnes que je connais se retrouvent malheureusement bloquées car l’entreprise ne peut pas mettre un budget de 200/300 euros par mois dans des outils. Ce qui entre nous est dérisoire par rapport au gain de temps !

Vous faire une liste exhaustive des entreprises qui recrutent des Growth Hacker ne serait pas pertinente. Un Growth doit être capable de se constituer cette liste tout seul 😉

Outre les canaux classiques de type Linkedin, Indeed, Welcome to the jungle et j’en passe, n’oubliez pas de consulter régulièrement ce forumPour de la veille en Growth Hacking, ce forum est génial mais il y a régulièrement des offres d’emploi. Si votre futur employeur est assez malin pour poster sur ce forum, vous pouvez être sûr qu’il a déjà une appétence au Growth.

Retenez une chose, trouver un emploi en tant que Growth Hacker (je parle des vrais Growth hackers, pas ceux qui savent juste lancer un Waalaxy 😉 ) est facile car c’est avec les développeurs et les recruteurs les profils les plus demandés. Il faut par contre être sélectif dans votre choix d’entreprise afin d’avoir suffisamment de liberté pour mettre en place vos idées. 

Une fois que l’on a trouvé notre futur entreprise, il va maintenant prouver que vous êtes la bonne personne pour ce poste ! 

HardSkills VS Softskills, quel est le plus important pour un Growth Hacker ?

Le rôle d’un Growth Hacker qu’il soit plus marketing ou business est de générer plus de leads à moindre frais. Il doit donc travailler sur 3 grandes thématiques :

  • Le nombre de lead
  • La qualité du lead
  • Le coût du lead

La qualité du lead est extrêmement importante, il ne faut pas tomber dans ce que l’on appelle les “Vanity metrics”. 

Le Growth : “Hier j’ai généré 34 rdv pour mon équipe Sales” 

L’équipe Sales : “Oue, il y en avait que 8 qui étaient vraiment dans la cible”

Ici, certes il y a eu 8 bons leads qui avaient du besoin et qui pouvaient se permettre de payer la solution mais en gonflant le nombre à 34 cela veut dire que les Sales ont perdu leur temps sur 26 rdv clients ce qui représente une très bonne semaine pour un Sales. Ramener ce temps perdu par rapport au salaire chargé d’un Sales et vous aurez rapidement le ROI du Growth qui dégringole. La qualité du lead est donc très importante et il ne faut pas hésiter à parfois être agressif, commercialement parlant, pour écrémer des prospects avant de les envoyer aux Sales.

Pour les Hardskills, nous avons donc l’expérience qui va rentrer en compte, contrairement à d’autres métiers ici les années ne veulent rien dire mais plutôt le nombre d’entreprises accompagnés, le nombre de canaux utilisés, les méthodes employées, la connaissance des divers outils pour s’adapter au mieux aux processus de l’entreprise avant de les challenger, la pédagogie et les reporting. La différence qui permet rapidement de distinguer les seniors des juniors est sur l’automatisation. Un senior ne va pas chercher l’automatisation à outrance, il sait qu’il y a des goulots d’étranglement que seul un humain peut effectuer pour un travail de qualité. Je vous invite à lire cet article pour en savoir plus.

Souvent, comme un designer, il vous sera demandé un portfolio de vos expériences. Je vous conseille de tenir à jour un simple google sheet avec comme data : 

  • Le client
  • Les cibles
  • Le nombre de lignes enrichies générées par cible 
  • Le nombre de rdv générés
  • Les canaux utilisés
  • Un mapping du workflow
 

Exemple de mapping : 

Une capture d'écran d'une carte mentale avec un tas de points.

Une rapide analyse qualitative de ce pourquoi cette campagne a marché et l’autre non

Comme nous avons affaire à un nouveau métier, les diplômes ne valent rien ici. Il existe très peu de formations au growth hacking même si celles-ci ont tendances à fleurir comme par magie : Scalezia / Germinal / GrowthTribe / Rocket School. Là où les formations sont pertinentes sont lorsqu’elles traitent 1 sujet, pas 2 ! A partir du moment où vous bloquez ou vous aimeriez aller plus loin sur 1 outil, les formations deviennent pertinentes pour exploiter l’outil à 100%. Selon moi, c’est un métier d’autodidacte. Pour notre agence, je préfère recruter des profils qui me disent que j’ai appris en répondant à des sujets sur le forum growthhacking que des profils qui ont suivi ce type de formation. Pourquoi ? Cela nous amène à la partie des Softskills.

Pour les Softskills, même si c’est un terme très à la mode aujourd’hui, sont et de loin, les compétences les plus importantes dans bon Growth Hacker. En effet, pour les Growth Marketer et les Growth Business la curiosité, la débrouillardise et la persévérance sont 3 facteurs clés. C’est un secteur en perpétuel changement car il est à la frontière entre ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas donc forcément et régulièrement les workflow vont être cassés et il faudra les remonter avec un nouvel outil ou une nouvelle méthode. 

Pour conclure, le métier de Growth Hacker a de beaux jours devant lui et c’est un métier passionnant. Le moyen le plus rapide de devenir un growth intéressant aux yeux des entreprises est de commencer en freelance pour toucher à beaucoup de problématiques.  

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